Garrison accueille les deux jeunes femmes chaleureusement, mais très vite Prune remarque que quelque chose ne tourne pas rond.

- Tu vois, je l'ai ramené intact et sans soucis... Annonce Cora fièrement.

- Comment ça sans soucis ? Rétorque Prune les yeux écarquillés sur le seul garçon présent.

- Bon moi je vous laisse vous expliquer. Si vous me cherchez, je vais monter les valises.  

- Bon Garrison, tu m'expliques à quoi tu joues ? S'impatiente la brunette.

- Prune, je sais ce que tu penses et ce n'est pas du tout ce que tu crois...

- Ah et qu'est-ce que je crois à ton avis ? Que tu me prends pour une pauvre, que je ne peux pas me payer un trimestre supplémentaire dans la résidence ? 

- Non, non ! Pas du tout... Je voulais juste qu'on soit tranquille dans une maison pour étudier; plutôt qu'avec tous les autres à la résidence... Je ne voulais pas t'offenser ... S'excuse-t-il en murmurant la dernière phrase.

- Non, tu n'as pas à t'excuser, écoutes, je suis fatiguée, je vais ranger mes affaires et ensuite j'irais chercher mon emploie du temps.

- On n'a qu'à y aller tous ensemble, enfin si ça te va ? Ose demande Garrison timidement. 

Une heure plus tard, le trio s'aventurent dans la foule du bâtiment, pour aller chercher leur emploi du temps respectif. Bien sûr la mascotte est toujours présente pour accueillir les élèves pour leur dernier trimestre de l'année. 

 

L'emploi du temps de Prune moins chargé que le dernier, elle pourra profiter pleinement des grasse matinée au chaud sous la couette. 

 De retour à la maison, Cora se met au fourneau pour préparer le dîner. Le frigo étant vide, ce soir ça sera pancakes pour ceux qui ont vraiment très faim. Concentrée dans sa cuisine elle remarque la présence de Garrison tout penaud.

- Bah alors Garrison, que t'arrive-t-il ? Demande t-elle tout en continuant de cuisiner.

- Je me demandais si... si Prune t'avait... si elle t'a parlé de moi, quand tu étais chez elle ?

 Surprise à moitié pour la question de ce dernier, elle lève un sourcil vers le concerné en ouvrant un meuble haut pour prendre un saladier.

- Et bien, non... à vrai dire, avec sa famille, je n'ai pas été très souvent seule avec qu'elle. Répond t-elle toujours les mains occupées.

- Oh, je vois. Fait-il simplement avant de tourner les talons.

- Garrison ...

- Oui ? Se retourne le brun.

- Je sais que tu as des sentiments pour elle et on se connait depuis longtemps maintenant, alors un conseil : N'espère pas trop, elle a déjà eu une relation amoureuse assez ambiguë et de cette "aventure" elle est tombée enceinte, le père l'a laisser tomber, maintenant elle élève sa fille seule. Je ne crois pas qu'elle est prête pour refaire confiance, du moins pas tout de suite. Je n'ai pas envie que tu souffres donc voilà.

- Ah, d'accord. 

 Dans la salle de bain Prune venait de ranger ses affaires. Trousse de toilette, serviette de bain, ça y est, tout est à leur place. Elle allait sortir, mais son reflet dans le miroir l'arrête. Remettant en place ses cheveux, vérifiant si aucune feuille de salade ne s'abrite pas entre ses dents, elle se sent ridicule à faire ses gestes .

- Non, mais qu'est-ce que je fais là ? T'es vraiment idiote ma fille. Se dit-elle à elle même.

 Le dîner prés, Cora invite Garrison et Prune à la rejoindre. Le jeune homme prétexte un mal de tête et reste enfermé dans sa chambre. Prune quand à elle, se contente juste d'un yaourt avec quelque fruits rouges.

- Qu'as-tu dis à Garrison ? Interroge la jolie brune sur un ton accusateur.

- Comment ça ?

- Bah bizarrement il reste enfermé dans sa chambre, je trouve ça louche, qu'est-ce que tu as fait ? Insiste Prune le regard sévère.

Ne supportant pas les attaques de son amie Cora lâche vivement ses couverts pour répondre sur une intonation tout aussi révoltée que sa camarade de chambre.

- Mais je n'ai rien fait ! Arrête de penser que je suis la méchante comme dans tous ses contes pour enfants ! Tu lis trop d'histoire à ta fille !  

 Après le repas, Prune s'aventure à l'étage pour rejoindre sa chambre, cependant elle s'arrête devant la porte de la chambre de Garrison, interrogé part la curiosité de son absence, elle fini par toquer à la porte. Une voix étouffée part les murs lui autorise à rentrer.

- Garrison, est-ce que tout... Remarquant qu'il fait ses valises, Prune prend peur. Tu t'en vas ?

- Je... euh... oui.

- Pourquoi ? C'est à cause de moi ? Ose demander Prune la voix tremblante. Si c'est le cas, je m'excuse, je suis contente d'être ici avec toi...

 Le jeune fait face a celle qu'il aime, mais il n'arrive pas à la regarder dans les yeux, comme gêné.

- Non, ce n'est pas te ta faute, je... je pensais juste... vous laisser tranquille... entre fille...

- Mais tu ne nous déranges pas et puis c'est toi qui as loué cette maison, pourquoi partir si ce n'est que ma présence te dérange.... C'est moi qui devrais partir.

 - NON ! Surtout pas ! Agit au quart de tour Garrison.

- Promets-moi alors de rester... S'il te plaît ! 

 Il n'a pas promis, mais il comptait attendre un peu avant de prendre définitivement sa décision . Prune l'a laissé prendre sa douche en partie rassurer, elle savait que si Garrison était mal, c'était parce qu'il attendait qu'une seule et unique chose. Parler de ce qu'il ressentait pour elle, mais elle et les mots, c'est juste impossible, elle rêve de quelque chose qui se fait tout seul et non de quelque chose de prémédité.

 Dans l'eau chaude, Garrison réfléchit. Et si il était trop timide ? Peut-être attendait-elle quelqu'un de plus entreprenant et sûr de lui ? Seulement il ne sait pas comment réagir, comment  réagir quand on a jamais eu de relation amoureuse de sa vie ?

De son côté Prune est rassurée, même s'il n'a pas dit qu'il ne partira pas, il n'a pas non plus dit qu'il ne resterai pas. Avant de dormir, elle s'accorde un moment de tranquillité  en rêvassant sur son lit.

 Pendant ce temps Cora, qui n'est pas fatiguée regarde un film seule dans la pièce à vivre.

Le lendemain matin très tôt, Garrison pense être le premier levé. Cette nuit a été reposante pour lui,  Il refait son lit avant de descendre les escaliers, il remarque que la lumière dans la cuisine est allumée. 

 Il s'avance à pas de loup, regarde la jeune femme qu'il aime préparer le petit déjeuner. 

- Bonjour. Fait-il doucement pour ne pas réveiller Cora.

- Bonjour Garrison. Bien dormit ?

- Oui ça va, je ne savais pas que tu étais si matinale !

 - D'habitude, non je suis une marmotte, mais je n'arrivais plus à dormir, alors pour me rendre utile je me suis dis que j'allais préparer le p'tit déj... Explique la demoiselle en prenant soins de bien séparer le blanc des jaunes d'oeufs.

- Ah et pourquoi tu n'arrivais plus à dormir ? Le stress de la rentrée je suppose .... 

- Non, pas vraiment. C'est plus ma fille qui me manques.

 - Oh, je vois... Fait-il simplement.

Un long silence s'installe. Garrison se demande se qu'il pourrait bien dire ou faire pour que Prune ressente moins ce manque.

- Aah, je suis nul en cuisine ! Et en plus j'aime pas ça. Râle la jolie brune.

Il s'avance posément derrière l'étudiante et jette un oeil au dessus de l'épaule de cette dernière.

- Attends ! Je vais t'aider. Prononce le jeune homme en posant délicatement ses mains sur les hanches de Prune. 

Surprise, elle accompagne ses mains sur celle de Garrison. Elle remarque qu'elles sont chaudes et douces.

 Le visage tourné vers lui, elle voudrait parler, mais quelque chose lui noue la gorge. Son regarde croise son sourire, elle s'aperçoit qu'il ne porte pas ces lunettes. Des papillons lui chatouillent le bas du ventre et le temps reste comme figé. 

Ni l'un, ni l'autre ne parle, Prune se retourne doucement vers son colocataire, elle regarde intensément chaque parcelle de son visage comme-ci elle le découvert pour la première. Sa main droite caresse délicatement les lèvres douces et chaudes du brun. Leurs souffle devient court et fort. C'est à ce moment là qu'il brise ce silence, les bras toujours branlante le long du corps.

- Excuse-moi... je...

- Chuuut ! L'interrompt-elle en mettant un doigt devant la bouche de son partenaire.

Elle place une main après l'autre sur son dos. Le brun se sent frissonner de partout, lui qui n'a jamais toucher, caresser de fille, ce matin il découvert avec délicatesse cette douces sensations. 

Prune avance lentement sa bouche, pour y découvrir le gout de celle de Garrison, qui jusqu'à présent pense rêver jusqu'à ce que leurs lèvres se touche délicatement. Il ferme les yeux et savoure ce moment pour la première fois. Elle l'invite à ouvrir la bouche, mais il est perdu, il ne sait pas quoi ni comment faire.

 Soudain, des bruits de pas qui descendent les escaliers les surprennent. Le sang de Prune qui ne fait qu'un tour, la refroidit. Sans ménagement, elle pose ses deux mains sur le torse de cet homme qu'elle vient d'embrasser et le pousse mettant fin à leur étreinte.
Encore endormit, Cora entre dans la cuisine, ne se doutant de rien. La brunette reprend sa préparation de pancakes là où elle s'était arrêtée.

- Bonjour les loulous, vous allez bien ? Demande la jeune femme en baillant.

- Bien... très bien... Bégaie Garrison encore sous le choc.

- Le petit déjeuner et bientôt prêt. Souffle Prune, en évitant de regarder qui que ce soit.

- Euh, ça sera sans moi, je suis en retard déjà. Répond la blonde vénitienne en tournant les talons. Je file à la salle de bain. A plus mes loulous.

- Salut... Répondent en coeur ses colocataires.

 Fraîchement douchée et habillée, Cora est prête pour son premier cours et c'est le ventre vide qu'elle sort de la maison, ne se doutant pas qu'à l'intérieur le seul homme qui y vie se pose beaucoup de questions sur la réaction de Prune.

 Attablé pour partager le repas cramé, les deux lèves tôt mangent en silence. Prune affiche un petit sourire malgré la cuisson des pankaces ratés. Elle a enfin franchit le pas, elle qui à l'air si timide et à la fois sans féminité vestimentaire, aujourd'hui, elle se sent plus à l'aise dans ce corps qui peu à peu devient femme après être mère.

 Pour Garrison, sa tête bouillonne, il ne comprend pas pourquoi l'a-t-elle repoussé ? Par honte ? Ou simplement par regret.  Le bruit des couverts qui s'entrechoc le sort de ses interrogations.

- Prune, il faut qu'on parle de... de ce qui.. ce qui s'est passé ... tout à l'heure...

Aucune réponse, elle se contente de manger le contenu de son assiette comme affamée depuis plusieurs jours.

- Si c'est parce que... parce que tu regrettes, ne t'en fais pas... je... je ne dirais rien... à Cora. Bafouille difficilement le jeune homme.

Prune reste muette, mais elle perd son sourire. Garrison la regarde finir son assiette, le coeur serrer il reprend sa fourchette pour terminer son repas lui aussi.  
Alors qu'ils ont terminé de manger, Prune se lève et se dirige derrière Garrison.

- Tu voulais qu'on discute ? Demande t-elle d'une voix douce en laissant une main se balader sur les épaules de son ami.

- O..Oui. Articule le brun la gorge nouée.

- Bien, alors je t'écoute... De quoi veux-tu parler ?

- De ce... ce qui... c'est passé... dans la... cui...cuisine...

- Tu veux dire de ça ? Susurre t-elle en se penchant doucement vers le visage de Garrison.

Elle lui dépose un léger baiser, puis vient un second plus intense. Le jeune homme perd le contrôle de son corps, impossible pour lui de bouger ne serait-ce qu'un petit doigt. Leurs langues se rencontrent enfin, Garrison ne peut contenir plus longtemps un soupir de soulagement, ce qui fait sourire Prune le baiser une fois terminé.

- Alors, qu'as-tu à demander ? Reprend t-elle les mains toujours poser sur le visage du brun, les yeux plongés dans les siens.

- J'ai...j'ai...j'ai oublié... 

 Le reste de la matinée se passe tranquillement, chacun vaque à ses occupations, douche, lessive, et vaisselle pour l'un et pour Prune qui comme son amie n'a pas vu l'heure tournée se dépêche pour se rendre à son premier cours. Elle dépose un léger et rapide bisous sur les lèvres de son amants et prend son sac qui l'attend prés de la porte d'entrée. 

 Une fois dehors, elle jette un coup d'oeil sur sa montre, Elle est en retard ce qui l'obligée à courir dans l'herbe humide éclaboussant le bas de son pantalon au passage.

 Garrison se retrouve seul dans la maison. D'abord il fait les cents pas toujours obsédé par les baisers échangés avec sa colocataire, mais aussi part sa réaction dans la cuisine. Ne sachant pas quoi faire, il regarde la télé, ainsi qu'une manette posée sur la table bas.

- Après tout, je pensais à rien pendant ce temps... Se dit-il à lui même.

 Le soir arrivé et le soleil commence déjà à décliner. Cora pédale à tout vitesse, contente de cette première journée où elle a revu des camarades de classe. Malgré son retard de ce matin, le professeur ne lui en a pas tenu rigueur pour aujourd'hui. Cependant, il lui a bien fait comprends que cela ne doit pas se reproduire.

 A la maison, le jeune homme a quitté la console pour la casserole et ses ustensiles de cuisine. Il est sur un petit nuage quand il pense à ce matin, il n'a qu'une envie prendre soin de Prune et voir son sourire illuminer son visage.

 Les demoiselles franchissent le jardin en même temps. Chacune a l'air fatiguée, mais aucune ne se plaint. Elles déposent leurs sacs à l'entrée et c'est Cora qui sent la première la bonne odeur de pâtes carbolafrime . 

-Mmmh ça sent délicieusement bon ! S'enthousiasme la blonde en prenant une assiette. C'est toi qui a fait ça ?

- Oui, je me suis dit qu'un bon repas chaud, vous ferez du bien ! Acquiesce Garrison fièrement.

- Je ne savais pas que tu avais des talents du cuistot. Lâche la brune surprise.

- J'adore ça, c'est un passe-temps en plus des jeux vidéos.

 Le repas se déroule sereinement, même si Garrison reste silencieux et distant, ne sachant pas comment réagir face à Prune qui elle semble plus préoccupée part les cours qu'elle a eu aujourd'hui. Cora, qui l'écoute que d'une oreille, préfère remplir son ventre du bon repas qu'elle a sous le nez.

- ... et tu vois, le premier jour il me force a aller au tableau ! Tout ça parce que j'avais deux minutes de retard, c'est dégueulasse... S'emporte Prune en tapant du pied.

- Mmmh, oui, tu l'as dit. Répond Simplement sa colocataire.

 Après le dîner, Prune et Garrison débarrassent ensemble la table. Tandis que Cora regarde du coin de l'oeil son ami de longue date, le trouvant bien trop calme aujourd'hui.

- Est-ce que ça vous dit un film ce soir ? Demande Cora en prenant place sur la canapé.

- Oui, pourquoi pas, j'ai vu qu'il passait Merlin sur la six. Répond de manière enjoué Garrison. J'adore ce film.

- Bon, va pour ce film, je ne l'ai jamais vu... Reprend t-elle en souriant.

Les corvées terminées, le couple rejoint la demoiselle sur le divan. Confortablement installé, le film commence et Cora ne peut s'empêcher de les regarder fixement.  

 Une grosse demi-heure après, au moment de la publicité, elle en profite pour discuter.

- Vous ne me cacherez pas quelque chose tous les deux ?

Tandis que Prune reste muette voir même tétanisé, Garrison lui, répond calmement en lui adressant un petit sourire forcé.

- Non, pourquoi penses-tu ça ?

- J'en sais rien, on dirait que vous vous faites la tête sans vous faire la tronche, c'est bizarre... Explique la jeune femme les sourcils foncés.

- Bah non, on regarde juste le film pas besoin de se parler quand c'est intéressant ! Rétorque t-il avec tact.

- Mouais, bah moi, j'accroche pas... 

Cora se lève du canapé à regret, ce soir elle ne partage pas les même goûts que ces amies, elle se sent un peu à l'écart, c'est un bonne raison pour elle de commencer à réviser et prendre un peu d'avance sur ses prochains cours.

- Je vous laisse à votre super film, moi je monte me coucher. Annonce t-elle déçue.

- Bonne nuit Cora. Font en coeur les amoureux. 

 Attendant que la porte de la chambre de Cora se ferme, Prune vient se coller au jeune homme. Il ne la repousse pas, non, il profite simplement d'elle. Comme deux adolescents cachant leur relation au monde entier, pour préserver le bonheur qui naît lentement de cette nouvelle relation amoureuse. 

Tantôt inconnu pour lui, tantôt secrète pour elle.

- Enfin seule. Fait dans un souffle la brunette, soulagée. 

 

Les jours passent et la vie à l'université devient routinier. Prune et Garrison se lèvent toujours les premiers pour profiter d'un moment de tranquillité. Au fur et à mesure des jours, la jolie brunette s'améliore en cuisine, mais cela ne l'empêche pas de râler de temps en temps quand la cuisson ou la préparation ne se déroule pas comme elle le souhaite. 

Ils devinent complice pendant leurs moments de solitude qu'ils partagent. Peu à peu Garrison perd sa timidité, face à celle qu'il aime. Même si parfois, il se sent un peu gauche et hésitant, il n'a qu'une envie rendre heureuse Prune quoique cela lui coûte.

- Tu as cours à quel heure aujourd'hui ? Demande t-il curieusement.

- J'ai une heure de cours à 17 heures comme Cora. Et toi ?

- Ah, moi, pareil ... Ment-il en évitant le regard de Prune.Tu ne penses pas qu'il serait temps de le dire pour nous deux à Cora ? C'est ta meilleure amie, non ? Continue Garrison pour changer de sujet.

- Oui, mais non pas tout de suite, attends encore un peu. Fait calmement la jeune demoiselle au cheveux longs.

- Bien si c'est ce que tu veux...

Attrapant la poêle pour faire sauter son pancakes tout chaud, le brun la regarde, déçu qu'elle ne veuille toujours pas dévoiler leur relation aux autres. Cependant elle le tire très vite de ses pensées.

- Alors tu as vu ça ? Je m'en sors plutôt bien ?

- Oui, j'avoue, bientôt tu n'auras plus besoin de moi. Fait-il en affichant un léger sourire.

- Alors là, tu rêves... Je ne vais pas me contenter de pancakes surtout que tu connais d'autres recettes à m'apprendre. 

Le repas prêt , elle dispose le tout sur une assiette qu'elle place sur le plan de travail de la cuisine.

- Je suis fière de moi, je m'améliore. Peut-être devrais-je songer à changer de domaine pour les études.  S'extase la brunette devant le plats de pancakes tout chaud.

- Non, je préférais que tout ce que tu cuisines ne soit que pour moi ! 

- Egoïste, va...  Rit-elle, les yeux plongés dans ceux de Garrison.

- Oui et j'en suis fière !

- Je vais mettre la table. Prévient le jeune homme. Mais avant, je peux avoir un bisous, pour me donner des forces ?

- Oh, mais avec plaisir mon chef cuistot.

 Le couple s'embrasse profitant ainsi d'être encore seul.

 Seul, ils ne le seront plus très longtemps. Cora qui vient de se réveiller, ne se doute toujours pas qu'un couple s'est formé presque sous ses yeux depuis quelques semaine déjà. Elle est bien trop occupée par les sorties le soir ainsi qu'un professeur qui l'a dans le collimateur depuis la rentrée, que même un troupe de girafe en plein milieu du salon n'y changerai rien à ses oeillères.

Bien sûr que chaque matin, elle est étonnée de voir ses deux colocataires déjà debout, surtout quand ils peuvent faire la grasse mat', mais connaissant Garrison sérieux et travailleur, elle pense qu'il profite de sa matinée pour étudier. Pour ce qui est de Prune, la seule explication qu'elle est trouvée, c'est qu'elle doit avoir le sommeil trop léger, du coup elle est réveillée part le brun à lunette. 

- Bonjour les loulous, vous allez bien ce matin ? Demande Cora en asseyant en bout de table.

- Oui, très bien et toi la marmotte ? Répond gentiment la jolie Prune.

- J'aurais mieux dormi si à une heure du matin, tu n'aurais pas fait autant de bruit en quittant la chambre, pour y revenir une heure avant de te lever.

Prune s'arrête net de manger et Garrison regarde l'élue de son coeur devenir blanche à cet remarque, lui même embarrassé.

- Je.. je ne m'arrivais plus à dormir. Ment-elle sans adresser un regard.

Depuis quelques nuits, un petit rituel s'est installé entre le jeune couple. La demoiselle Chocolate rejoignait son amant dans son lit pour y passer quelques heures enlacée dans ses bras réconfortant et chaud. Jusqu'à présent, elle pensait être discrète et croyait sa compagne de chambre dotée d'un sommeil de plomb. 

 Après le repas, qui s'est poursuivit dans le calme, le seul homme de la maison fuit l'ambiance assez pesant pour faire la vaisselle. Au moins là, il ne risque pas de se trahir. Prune, quant à elle décide de faire comme ci de rien n'était et révise tranquillement pour le prochain cours.

- Tu as fais quoi pendant cinq heures cette nuit ? Insiste la blonde rousse.

- J'ai lu un bouquin, il paraît que pour retrouver le sommeil ça marche, mais j'ai du le lire complètement pour me rendormir. 

- Tu vas être complètement naze, si tu continues comme ça, juste pour info, les examens blanc sont dans six jours... Reprend Cora, à la fois inquiète et pas très convaincue.

- Et à ton avis, pourquoi je révise ?

- Bien, bien, je te laisse tranquille.

- Non, c'est bon, je vais réviser dans la chambre. J'y serais plus au calme. Déclare la brunette un peu sur les nerfs.

 Le jeune brun qui n'a rien entendu de la conversation des filles rejoint Cora, surprit de ne pas voir sa belle dans les parages. Il fait pour demander à la demoiselle encore présente, mais cette dernière lui fait un geste d'attendre parce que son téléphone sonne.

"- Oui [...] C'est bien moi [...] Oui, je vous ai rendu mon devoir [...] Comment ? [...] Mais, si, je vous assure [...] Bien, d'accord [...] Au revoir Monsieur."

 - Un soucis ? Ose questionner enfin le jeune homme.

- Un prof a perdu un devoir que j'ai fait, du coup demain matin, je dois me rentre en classe pour le refaire, alors que je pourrais faire grâce mat'. Râle Cora avec méprit. Enfin, bon, une partie de jeu vidéo ça te dit ? Je te laisse choisir...

- Euh, j'aimerai bien, mais je devais aider Prune dans ses révisions, tu sais où elle est ?

- Elle est partie s'isoler dans la chambre. Souffle-t-elle déçue.

- OK, merci... Voyant son amie triste, il reprend avec un petit sourire. Si tu veux on se fera une partie ce soir et c'est toi qui décidera du jeu !

- ça marche ! Fait-elle en sautillant de joie. Aller va l'aider, elle en a besoin, je crois.

 Garrison trouve Prune assise dans un fauteuil en entrant dans la chambre des filles. L'air pensif, elle ne remarque pas la présence de son amant. 

- Bah alors, tu ne révises pas ? Demande t-il surpris de la voir le regard dans le vide.

- Non, je... je réfléchissais. Fait-elle en sursautant légèrement. Cora est partie ?

- Non, elle fait une partie de jeux vidéo. On est tranquille un moment...

- Qu'as-tu en tête ? Questionne -t-elle avec un petit sourire.

- Tes révisions peut-être, non ?

- A vrai dire, je pensais à autre chose... Fait la brunette accompagné d'un clin d'oeil.

- Oh... et quoi ?

- Devine ! Après tout nous sommes dans une chambre... Laisse en suspens la demoiselle. 

Garrison baisse les yeux, il sent ses joues prendre feu à la remarque que fait Prune.

- Ecoutes Prune, je... j'ai ... j'ai quelque chose à te dire...  Articule difficilement le jeune homme honteux.

- Ah et quoi dont ?

- Voilà... en fait... je ... je suis... je suis vierge...

- Sérieux ? Demande t-elle en écarquillant les yeux. 

 - O..oui. Tu es... tu es ma première... petite copine... 

- Ah  bah merde, alors... oups, pardon... 

- Non, il n'y a pas de mal et... et je comprendrais que... que tu sois déçu... et que tu veuilles... arrêter là.  Hésite à prononcer Garrison la gorge nouée.

Sans dire un mot, elle se lève et s'approche du jeune homme. Garrison tremblant, n'ose ni bouger ni parler.

- Arrêter ? Non, ce n'est pas parce que tu es vierge que cela change quoique ce soit, après tout ce n'est pas une honte.

- Pour un homme de mon âge, si. Reprend t-il la voix vibrante.

- Non, je ne trouve pas, au moins tu n'es pas comme tous les autres mecs à sauter sur tout ce qui bouge.  

 A cette réflexion, Garrison ne sait plus quoi répondre. Le couple se regardent dans les yeux, Prune le dévore du regard, elle le trouve plus attirant qu'avant. Quant à lui, tout se bouscule dans sa tête, il aimerait lui sauter dessus, il ne s'attendait pas à cette réaction de la part de celle qu'il aime. Lui, qui avant était repoussé par tout le monde et appelé l'intello de service, enfin il se sent aimé et utile pour autre chose que les cours. La tête dans les nuages, il n'a pas le temps de réagir quand il sent Prune lui sauter au cou. Elle dépose délicatement ses lèvres sur la bouche de Garrison à ce contact il ressert son étreinte plus fort, alors leur baiser devient plus passionné, plus intense, lentement elle commence à le déshabillé et maladroitement il essaye d'en faire de même.

 Prune prend les rennes pour guider son chéri, cette fois c'est elle qui a le contrôle et qui va faire découvrir l'amour dans tout sa splendeur. Elle se dirige vers son lit en attirant Garrison part la main et le force à s'asseoir dessus. Tremblant de désir, il n'ose pas regarder plus bas que le cou de cette dernière.  A son tour Prune prend place au dessus de son amant le regard langoureux et le souffle court.

- J'ai... j'ai peur... j'ai peur de... mal m'y... prendre. Annonce difficilement Garrison.

- Tais-toi et laisses-toi faire... Chuchote sa partenaire.

 Le regard plongé, l'un dans l'autre, le temps s'est arrêté pour le couple sur le point de s'offrir. A ce moment précis, ils scellent leur amour, comme une promesse que l'on fait le jour du mariage. C'est un pas de plus dans leur relation qui petit à petit grandi et bientôt sera vu de tous.

- Je... je t'aime Prune. Souffle Garrison.

- Je t'aime aussi.

 Dans le salon, Cora ne se doutant toujours de rien, joue a la console le son assez fort et pestant contre elle-même lorsqu'une action qu'elle fait n'est pas la bonne. 

Après l'acte, les amoureux, remettent leur sous vêtements sans s'adresse un mot, puis pour profiter un peu de ce moment doux qu'ils ont échangés. Ils s'allongent l'un à côté de l'autre, main dans la main et ne se quitte pas des yeux. Pour Prune, qui a encore le corps vibrant par le plaisir qu'elle a partagé, c'était un moment parfait. Pour Garrison, une découverte, sur son corps, le plaisir et les femmes. Il n'oubliera jamais sa première fois.

  Jour des examens blancs. L'université se réveil sous un froid glacial. Dehors le thermomètre affiche déjà les moins huit. L'automne commence doucement à laisser sa place à l'hiver, qui s'annonce rude pour les étudiants.

  Même si le froid et le verglas s'installe, cela n'empêche pas les locataires de la maison de passer leurs épreuves. Bien que la blonde vénitienne est le coeur léger en partant la première, elle reste sur ses gardes, pour ne pas dire que c'est gagné d'avance. Alors que Prune fini son bol de céréale ramollie dans le lait, Garrison lui est dans la salle de bain et se prépare tranquillement.

- A ce soir ma poule et merde pour les épreuves ! Fait Cora, en se dirigeant vers la porte.

- Merci, à toi aussi ! 

Après le départ de Cora, la jolie brune rejoint son chéri qui est sous la douche. Elle en profite pour se laver les dents et discuter avec le brun.

- J'espère que tout vas bien se passer... J'ai peur de rater mes examens. Fait une Prune stresser.

- Je suis sûr que tu les auras haut la main !

- Je ne suis pas aussi confiante que toi, mais vivement que ça soit terminer, je suis barbouillée depuis ce matin.

- C'est le stress, t'inquiète pas. Tu as eu un bon prof de soutien, rien que pour toi. Rassure Garrison en sortant de la douche. 

  Une fois, douchée et habillée, Prune part en courant, car une fois de plus, elle est en retard. Son estomac se tord encore de douleur, mais pas le temps de réfléchir à ça, il est l'heure pour elle, de mettre toutes ses chances de son côté pour obtenir cet examen blanc sans problème.

 Quelques heures plus tard Cora rentre à la maison. Le visage dépité et très étonnée de voir Garrison.

- Déjà, rentré ? Demande une Cora curieuse.

- Oui, je ... euh... et toi, ça c'est bien passé ? Questionne t-il pour changer de sujet.

- Bah... Prenant une mine dépitée. A vrai dire, non... J'ai tout raté !  

- Ah mince, mais comment s'est possible, tu as révisé pourtant ! Fait Garrison compatissant.

- Bah, tu sais, le trou noir. Une fois devant ma feuille c'est comme-ci mon cerveau avait redémarrer à zéro.

- Je suis désolé, je sais que ce n'est pas facile, mais rien n'est perdu, tu as encore l'examen final. D'ici là, tu peux te rattraper. Tente t-il de la rassurer.

- Je ne sais pas, on verra bien... Sourit Cora. Et toi alors tu l'as eu ?

- En fait, je... je n'y suis pas allé...

- Quoi ? Crie la demoiselle, surprise.

- J'ai été viré de l'université depuis le début du trimestre. Explique Garrison honteusement. S'il te plaît, ne dis rien à Prune pour le moment.

- Pourquoi, lui cacher ça ?

- J'ai mes raisons. Répond simplement le jeune homme. 

S'isolant dans sa chambre, Cora discute via skype avec son père. Le coeur serré, elle essaye de détourner le sujet des examens sur les nouvelles de la famille.

Cora dit : Il fait froid aussi ici, j'ai du sortir les pulls de ma valise.

Jean dit : Bientôt tu pourras faire des bonhommes de neige, c'est pas
mal non plus comme activité.

Cora dit : Non, je préfère bronzer ! Sinon comment va maman ?

Jean dit : Bien, bien, d'ailleurs, elle me demande si ça été tes épreuves,
ce matin ?

Cora dit : Je n'ai pas encore les résultats. Tu pourrais m'envoyer
un peu d'argent, je commence à être à cour.

Jean dit : Bizarre que tu n'es pas les résultats, enfin bon, pour l'argent
doucement ça fait le troisième chèque que je t'envoie, tu les manges ou quoi ?

Cora dit : Dit pas de bêtises papa, mais se nourrir et laver son linge,
ce n'est pas gratuit tu sais !

De son coté Garrison tue le temps comme à son habitude, en jouant au jeu en ligne. A moitié soulagé, d'avoir dévoilé son renvoie de l'université pour tricherie, il ne reste pas moins stressé à l'idée que Prune l'apprenne avant qu'il est le temps de lui dire lui même.  

 Une heure après, les muscles engourdies, il s'étire sur le canapé. Il regarde autour de lui cherchant quoi faire, le ménage ? Le repas de ce soir ? Ce qui est sûr c'est qu'il doit se bouger, s'il reste assis sur ce canapé, il va finir pas y prendre racine.

 Enfin motivé, le jeune homme commence par la vaisselle qui traîne dans l'évier depuis hier, pour ensuite ranger un peu le désordre qui à prit possession des lieux. C'est à ce moment que Cora descend les escaliers. 

- Hé, Garrison, j'ai reçu un SMS de Prune, elle demande si tu peux lui faire des hot-dog, elle a une envie folle sur ça.

- Ouais, pas de soucis, tu en veux aussi ? Demande t-il gentiment.

- Non, je sors, je vais bowling et ensuite en boîte ce soir. Donc m'attendez pas, je risque de rentrer tard.

- OK au pire, je t'en laisserai de côté, si en rentrant tu as faim.

- Merci c'est gentil. Aller, bonne soirée et pas de bêtises. Dit-elle en faisant un clin d'oeil. 

 Après le départ de sa colocataire, le brun termine les corvées ménagères pour enfin s'attaquer au repas de ce soir. Bien décidé à faire plaisir à celle qu'il aime, il prépare avec amour les hot-dogs demandé part Prune.

 Même s'il fait froid dehors, il n'hésite pas à allumer le barbecue pour cuire les saucisses. Le feu prend avec difficulté, mais après plusieurs minutes à insister, il peut enfin commencer la cuisson. 

 Du côté de Prune, elle sort enfin de ses dernières épreuves. Fière d'elle et surtout soulagée d'en avoir fini, c'est le coeur encore plus en fête qu'elle sort après avoir les résultats. Comme l'avait prédit ce matin Garrison, elle a réussi haut la main les deux examens blancs.

C'est pressée que Prune rentre retrouver son chéri. Lorsqu'elle pénètre dans la maison, une bonne odeur de hot-dogs lui chatouille les narines. Elle qui n'a pas déjeuner au midi, pour cause de manque d'appétit, elle sent la faim lui revenir et salive d'avance en pensant au repas. 

- Coucou, je suis rentrée ! Annonce t-elle tout en légèreté.

- Je suis dans la salle à manger... Répond Garrison.

Elle découvre, en arrivant, une table dressée en toute simplicité, couverts, serviettes, bougies, tout y est pour un dîner en amoureux. Elle n'aurait jamais cru Garrison capable d'être romantique, puisqu'il semble si timide avec elle. 

 La jeune demoiselle, le dévisage gentiment, le brun à lunette ne peut pas s'empêcher de rougir et pourtant, il a pensé  à presque tout si ce n'est de lui avouer la vérité. 

- Garrison, c'est quoi tout ça ? Ose demande la jolie brune.

- Et bien, je me suis dis que comme Cora sortait, on pourrait en profiter, comme un vrai couple, le temps d'une soirée...

- C'est vraiment gentil de ta part, je ne sais pas quoi te dire, comment à tu fais pour tout préparer en un temps record ? Questionne Prune en souriant.

- Tu sais, je suis peut-être un homme, mais je sais faire plusieurs choses à la fois, on va dire que je suis multi-tâche ! Mais, c'est pas tout ...

 Il lui tend un bouquet de rose rouge qui surprend Prune. Elle, qui n'a jamais reçu autant d'attention, se rend compte à cet instant comme c'est agréable d'être aimée et d'aimer en retour, alors que ses sentiments pour Garrison grandissent, ceux qu'elle éprouve pour Kiwi disparaît petit à petit. 

- Waouuh ! Je suis gâtée, dis donc ! Il ne fallait pas ! 

- Elles te plaisent ? Je ne savais pas qu'elle couleur tu aimais alors, j'ai prit rouge en référence à l'amour. Explique le jeune homme.

 - Elles sont parfaite et toi aussi... Reprend la demoiselle comblée part tant d'amour. Tout ça, le dîner, les fleurs, tu es vraiment romantique en fait.

- Et bien, je ne sais pas, j'avais juste envie que tu souffle un peu après tes examens, d'ailleurs comment ça c'est passé ? Demande t-il enfin.

- Super ! J'ai tout réussit sans aucun problème et tout ça grâce à toi ! Et toi ?

- Moi et bien, euh c'est bon... Réagit Garrison tout en reprenant aussi vite. Mais ce soir, on va mettre ça de côté et profiter de cette soirée, rien que pour nous deux.

 Prune met les fleurs dans un vase, lorsqu'elle retourne voir Garrison, ce dernier la prend part la taille, pour lui déposer un doux baiser. Premier baiser qu'il donne, sans trembler et sans maladresse. 

 - Et si on passait à table avant que ça refroidisse ? Déclare t-il en se détachant à regret de sa bien aimée.

- Oui, en plus je meurs de faim !

- ça tombe bien, j'en ai fait pour un régiment ! Rigole Garrison, les yeux toujours plongés dans ceux de Prune.

 Le repas se passe sereinement, la demoiselle raconte sa journée, en passant part le début des épreuves où elle était totalement stressée, quand au brun, il l'écoute sans l'interrompre. 

- Et toi, alors ? Je suppose que tu y es allé les deux pieds devant, sans angoisse ni quoique ce soit ! Affirme presque la jolie Brune tout en croquant dans son hot-dog.

 Alors qu'il est concentré sur la voix et les mots de sa belle, à l'entente de cette question, il manque de s'étouffer. Comment lui annoncer la véritée après plusieurs jour à lui cacher ? 

- Bah doucement Garrison, va pas t'étrangler maintenant ! Rire au éclat Prune.

- C'est un peu sec, tu ne trouves pas ? Je vais chercher un peu d'eau. 

 Le repas terminer, la brunette insiste pour débarrasser la table et faire la vaisselle, Garrison finit pas capituler et la laisser faire.

- Pendant ce temps, pourrais-tu me faire couler un bain chaud, s'il te plaît ? Demande la jeune femme sur un ton enjoué.

- Euh... je ... o...oui. Répond l'homme comprenant que la soirée n'est pas encore complètement fini.

Une fois la vaisselle lavée et ressuyée, les tourtereaux continue de profiter de l'absence de Cora en toute tranquillité. Garrison qui n'est toujours pas sûr de comment agir, se montre parfois maladroit et hésitant, mais Prune le trouve tellement mignon sous ses airs de petit garçon qu'elle en oublie presque qu'il ne connait pas grand chose au relation amoureuse et au sexe. 

 Dans l'eau chaude bercée par les battements cardiaque, ils savourent ce moment intense qu'ils viennent de partager entre douceur, complicité et découverte pour Garrison qui ne pensait pas un jour faire l'amour dans une baignoire . A ce moment précis, ils sont dans leur bulle, jouissant de la quiétude, sans ce soucier de quoique ce soit, juste eux deux, elle, lui et l'amour qu'ils partagent secrètement.

Bien que la tranquillité est une fin a un moment ou un autre. Ce sont les angoisses de Prune qui perturbent cet instant d'insouciance.

- J'ai cru entendre un bruit ! Garrison, je crois que Cora est là ! Fait-elle peu rassurée.

- Mais, non elle a dit qu'elle ne rentrerait pas ce soir ! Rit le jeune homme.

- Je t'assure que j'ai entendu un bruit dehors !

- ça doit être un chien ou un chat errant, pas de quoi t'affoler. Ou alors tu es comme Jeanne D'arc ! Se moque de plus belle le jeune homme.

- C'est pas drôle ! Reprend la demoiselle faisant une mine boudeuse.

Toujours dans la salle de bain, mais cette fois Garrison est convaincu qu'il y a bien quelqu'un dans la maison. Les deux amoureux sortent de la baignoire à contre coeur, ne sachant pas quoi faire.

- Chut ! Il ne faut pas qu'elle nous entende ! Ordonne Garrison en chuchotant. 

- J'ai une idée, tu vas la voir, tu fais diversion et moi j'en profite pour montrer à l'étage ! Suggère une Prune sûr d'elle.

- Comment veux-tu que je fasse diversion ?

- Je ne sais pas, c'est toi l'intello pas moi ... Lâche la brunette de façon convaincante.

- Sympa ! Souffle-t-il.

- Roh, ce n'est pas méchant ! Reprend t-elle doucement. Oh je sais ! Dis-lui que tu es bloqué à un niveau de ton jeux vidéo !

- Dans cette tenue ?

- Mouais. Regardant parterre, elle continue. Les vêtements sont trempés. 

- C'est bon, je vais me débrouiller... Capitule le jeune homme.

 Le brun entre-ouvre la porte, laisse dépasser la tête pour regarder si le champs est libre. Pas de Cora dans les parages, ouf, il fait signe à Prune que tout est OK et sort pour se rendre dans la cuisine où provient les bruits.

- Salut Cora, déjà rentrée ? Fait-il la voix tremblante légèrement.

- Oui, c'était à chier, vraiment je pense plus que c'était une soirée pyjama entre gamine qu'une fête pour décompresser ! Explique la demoiselle tout en se préparant une salade.

- Et du coup tu n'as rien mangé ? 

- Franchement, il n'y avait que des chips et des bonbons, je n'allais pas me goinfrer que de ça ! J'ai besoin de légumes pour diminuer le cholestérol que j'ai avalé en peu de temps !

 La salade terminé, la jeune femme fait demi-tour pour continuer la conversation avec son interlocuteur.

- Et toi ta soirée ? Prune est déj.... 

Cora s'arrête net en voyant, sa camarade de chambre monter les escaliers, enroulée, elle aussi d'une serviette de bain. 

- Quoi ? S'inquiète le seul homme de la maison.

Sans ménagement, la blonde vénitienne pousse son ami et interpelle la demoiselle en fuite.

- PRUNE ! C'EST QUOI SE BORDEL ? Crie, surprise la belle.

- Attends, je vais tout t'ex... Commence la concernée, aussi gênée que son amant en faisant demi-tour.

- VOUS COUCHEZ ENSEMBLE ? S'importe de plus belle Cora. 

Prenant son courage à deux mains, Prune crie pour attirer l'attention et enfin s'expliquer plus calmement.

- Cora, je suis désolée, que tu l'apprennes comme ça, je...

- Ah parce que tu pensais me l'apprendre autrement ? Avec un faire-part de mariage peut-être ? Questionne le demoiselle toujours sur les nerfs.

- Mais, tu vas me laisser en placer une, oui ? S'impatiente la brunette.

-.... 

- Bon ! Déjà j'allais te mettre au courant, après les examens finaux, ou peut-être bien avant...

- Et toi non plus tu n'as rien dit ? Mon amitié ne compte pas a vos yeux alors ? Vous pensez quoi ? Que je serais contre ? Que je ne serais pas heureuse de vous voir ensemble ? Afflige de question Cora.

- On voulait juste... voir si c'était sérieux ...entre nous avant ...de le crier sur tous les toits ... Bégaye Garrison avec un soupçon d'agacement.

- Mais moi, je ne suis pas tous les toits ! Je suis votre amie, bordel !  Perd son calme la jeune femme.

- Désolée, Cora si on t'a blessé, on ne pensait pas à mal, crois-moi. Reprend plus sereinement la jolie brune.

- Ah, c'est bon, il n'y a pas mort d'homme heureusement ! Mais ! Mais, ne me faites plus ce coup là, compris les tourtereaux ?

- D'accord maman ! Rire Prune avant de reprendre. Aller, je vais m'habiller et me coucher...

Prune laisse son amant seul avec Cora, qui malgré la colère ressentit quelques minutes avant se radoucit fasse au jeune homme à moitié dénudé.

- C'est sérieux entre vous ? Sonde t-elle gentiment.

- Et bien... je pense que oui. 

- Ce n'est pas que je ne suis pas contente pour vous, au contraire, je suis juste surprise, Prune avait l'air tellement accrochée à son passé. Il faut que tu saches tout de même que la personne qui occupera toujours la plus grande place dans son coeur c'est sa fille...

- Je sais, ne t'inquiète pas, je l'accepte avec son passé. 

 Les semaines défilent et les colocataires ont de plus en plus la pression des examens de fin d'années qui arrivent à grand pas. L'hiver à installé son beau manteau blanc et les étudiants ne sortent que pour remplir le frigo. Bien sûr Cora s'est apaisée par rapport au amoureux de la maison, elle les trouve même trop mignon et ne peut s'empêcher de les taquiner un peu quand l'ennuie la quête.

 Prune jongle entre la chambre qu'elle partage avec son amie et son chéri. Ainsi de temps en temps, elle prend le temps de retrouver une complicité avec sa meilleure amie. Bien que parfois, Cora écoute Prune parler de sa relation amoureux avec une once de jalousie et c'est dans ces moments là qu'elle repense à Tristan. 

 A quelques jours des épreuves les trois habitants de la maison stressent, enfin deux sur trois et surtout la jolie brune qui ne manque pas une occasion pour rembarrer son prince charmant . Ce jour là, le degré de son anxiété est si fort, qu'elle en a, une fois de plus, des crampes à l'estomac. Et même si Cora est au courant pour eux, ils n'ont en aucun cas changé leur habitude. Levés aux aurores, profitant ainsi d'un peu d'intimité.

- Bonjour ma puce... ça sent divinement bon ! Salue le brun en pénétrant dans la cuisine.

- Comment tu peux sentir quelque chose alors que ce n'est même pas encore au four ! S'énerve Prune en refermant brusquement le four.

 Penaud, Garrison se gratte le cuir chevelu et baisse les yeux comme un petit garçon prit sur le faite d'une très grande bêtise en court. Il ne comprend pas pourquoi depuis quelque jours sa belle est d'une humeur massacrante et le pire, c'est que quelque heure après les petites piques lancée, elle revient tel un chien battu, la queue entre les jambes. Il ne sait plus comment réagir et parfois, la seule solution qu'il trouve c'est le silence fasse à l'attitude de la demoiselle.

Le repas se déroule dans le calme, seule les fourchettes qui s'entrechoque se font entendre. A force de persévérance Prune devient presque aussi douée que Garrison. Alors qu'elle a une faim de loup, ce matin pourtant son estomac la fait souffrir. Bien consciente qu'il faut ce nourrir pour prendre des forces, pour ses études, elle se force à avaler les deux gaufres qui sont dans son assiette.

 Et là, le drame, Prune se lève, prise d'abord de vertiges, pour ensuite courir jusqu'à la salle de bain. Ses deux colocataires la regarde partir à toute vitesse, ni l'un ni l'autre n'ose demande ce qu'il se passe.

 Au dessus de la cuvette la brune vomit ce qu'elle s'est forcée à avaler quelque minute avant. D'abord paniquée, elle se relève doucement, mais son corps ne lui laisse pas le temps de reprendre le dessus que la revoilà a quatre pattes à dégobiller une seconde fois. Les larmes commencent à couler sur son visage et son inquiétude grandit.

 En ayant vu son amie partir en trombe, Cora laisse son assiette bien entamée ainsi que Garrison qui lui continue de manger, pensant à des soucis d'ordre féminin qui ne le regard pas. La blonde vénitienne entre dans la salle de bain et aperçoit  une Prune assise parterre, la tête et les bras appuyés sur les WC.

- Prune, est-ce que ça va ? 

Aucune réponse de la demoiselle, juste des sanglots accompagnés de reniflement.

- Tu es malade ? Insiste sa camarade de chambre.

- Cora... je crois... que je suis enceinte...

A ces mots, la blonde écarquille les yeux, mais aucun son ne sort de sa bouche. Prune relève la tête les yeux mouillés, le regard suppliant.  

 Doucement elle se lève et se jette dans les bras de Cora, qui ne trouve rien d'autre à faire que la console, elle qui a l'air si bouleversé de ce qu'elle vient de découvrir.

- Attends, ma chérie, si ça tombe, tu te trompes... C'est peut-être les examens qui te mette dans cet état ! Essaie de rassurer Cora, tout en caressant les cheveux de Prune.

- Non, j'en suis sûr ! Pourquoi moi ! Je vais faire quoi maintenant ! Mes parents vont être tellement déçus et Garrison, oh, Cora, j'ai tout fichu en l'air !

 Cora relève la tête de la brunette, le regard apaisant.

- D'abord, il faut que tu fasses un test de grossesse et ensuite nous verront en temps et en heure, pour le moment calmes-toi, je suis là et je ne t'abandonne pas !

Après une bonne douche, la jolie demoiselle met de côté ses soucis pour prendre des nouvelles de toute la tribu Chocolate. Elle affiche un large sourire en écoutant la voix de sa fille, oubliant ainsi qu'il y a une heure de ça, le monde s'écroulerait peut-être pour elle.

- Et l'école, alors ça te plaît ? Demande une maman curieuse.

- Oh ça va, mais je n'aime pas les devoirs, la maîtresse en donne toujours trop !

- Si ça peut te rassurer, maman aussi à beaucoup de devoir.

- C'est vrai ? S'étonne Tara au bout du fil. 

- Et oui et beaucoup, beaucoup de leçon à apprendre !

- C'est pas cool ça ! Dis maman, quand est-ce que tu reviens ?

- Bientôt ma chérie, plus que 6 dodos et je serais là...

- Chouette ! Bon maman, je dois te laisser, papy à besoin du téléphone.

- D'accord ma chérie, je te fait plein de gros bisous ma princesse et sois sage.

- Promis maman, je t'aime fort.

- Moi aussi, je t'aime. Souffle Prune le coeur soulagé d'avoir eu des nouvelles de Tara. 

Son sourire s'efface en raccrochant, le retour à la réalité est si dur pour elle. Garrison qui sot de la douche la rejoint sans faire de bruit.

- Ma puce, ça va ?

- Oui, oui ! Fait-elle en posant son portable sur la table base. 

- Tu es sûr ? Tu as l'air toute tristounette... S'inquiète le brun.

- Je t'assure que ça va, c'est juste ma fille qui me manque. Répond t-elle les mains sur les hanches pour se donner une contenance.

- Oh, je vois... Bientôt, tu la retrouveras...

- Oui, et toi je te perdrais. Susurre Prune tristement. 

Il s'approche d'elle voyant la mine attristée que fait sa belle. Lui prenant les mains, il veut la rassurer pour revoir son sourire illuminer son visage d'ange. 

- On se verra, on trouvera bien des week-end libre pour profiter ensemble.

- Seulement les week-end ? Répète t-elle déçue.

- Non, les vacances aussi, puis je veux rencontrer ta famille et surtout ta fille.

- Ne serait-il pas plus simple que tu déménages à Saint Claire ? Insiste Prune avec des yeux de cocker.

La serrant dans ses bras, il sait que Prune rêve de le voir vivre plus près d'elle, mais Garrison ne se sent pas prêt et encore trop jeune pour quitter ses parents, qu'il aime tant.

- On en a déjà parlé, ma puce... pas tout de suite. Laisse-moi un peu de temps avant de prendre mon indépendance. Explique t-il en affichant un léger sourire.

- Tu as déjà prit ton indépendance en louant cette maison pour nous trois, alors qu'est-ce qu'il te fait peur ?

- Rien, mais comprends-moi, tu me demandes de quitter ma vie à Bridgeport et aussi ma famille. Je ne suis pas prêt.  

Après avoir révisé toute l'après-midi, Prune s'autorise une petite sortie, seule.

- Prune ! Attends, tu as oublié ton téléphone. Crie Cora en courant vers son amie.

- Ah merci.

- On sait jamais avec cette neige, si tu as un soucis, vaut mieux que t'ai ton portable sur toi.

- Oui, c'est sur. 

 - Tu vas où comme ça ? Sans ton Roméo ? Demande Cora, curieuse.

- A ton avis, je vais chercher un tes de grossesse. 

- Ah OK, ça serait peut-être plus judicieux que tu fasses une prise de sang, non ?

- Cora, je n'ai pas le temps d'attendre, je veux savoir maintenant si oui ou non je suis enceinte.

- D'accord, tu veux que je t'accompagne ? Propose gentiment la blonde.

- Non, ça ira, j'en ai pas pour longtemps. Pendant ce temps, si tu peux occuper Garrison, ça m'arrangerais et surtout ne lui dit rien, s'il te plaît...

- Aaarrrg, vous allez me rendre folle avec vos cachotteries ! J'ai l'impression d'être un coffre fort !

- Je suis désolée, Cora. Je ne te demande pas grand chose, juste que tu joues avec lui à la console et que s'il te demande où je suis, de lui répondre que je suis partie faire une courses. Ce n'est pas mentir ça...

- C'est bon, je vais faire de mon mieux, aller file et traîne pas trop il caille dehors. Capitule la demoiselle qui n'aime pas garder de secrets envers ses amis. 

 Deux heures plus tard, la nuit est tombée et Prune est rentrée. Après avoir passer son pyjama, elle prétexte un mal de tête pour se réfugier son la couette sans dîner.  Pour Cora qui est au courant de la probable grossesse, rien ne l'inquiète, mais pour Garrison, il voit que Prune s'éloigne de lui et commence à penser que le faite qu'il ne veuille pas déménager y est pour quelque chose. C'est après avoir fini la vaisselle, qu'il vient chercher du réconfort au près de sa meilleure amie.

- Je peux m'asseoir ? Attire l'attention Garrison.

- Oui, bien sûr. Répond simplement Cora, gênée de se retrouver seule encore avec son colocataire.

- Dis-moi Cora, tu ne trouves pas Prune un peu bizarre c'est temps-ci ?

- Non, non pourquoi ? Questionne t-elle simplement. 

 - Je ne sais pas, je la trouve distante, ne le prend pas mal, mais avant que tu sois au courant, on était plus complice, maintenant... Il fait une pause et continue, maintenant j'ai l'impression que c'est la fin de notre histoire...

- Oh, mais non, elle est juste stressée avec les examens, tu sais, elle a tellement peur de tout rater et de décevoir ses parents. Après les épreuves, ça ira beaucoup mieux, j'en suis sûr.  Rassure-t-elle avec un léger sourire compatissant.

- J'espère que tu as raison. Souffle t-il dans un murmure.

Pauvre Garrison, il n'a pas été rassuré longtemps lorsqu'il découvre le lit vide. Il comprend alors, que cette nuit il ne dormira pas tranquillement dans ses draps froids.  

Dans l'autre chambre, Cora n'est pas surprise de voir son amie dans son lit. C'est avec un pincement au coeur qu'elle remonte les couvertures sur Prune.

- J'espère vraiment que tu n'es pas enceinte ma chérie. Je n'ai pas envie que Garrison et toi ça se termine comme ça. Pense t-elle intérieurement avant d'aller se coucher elle aussi.

 Le lendemain matin, comme toujours Prune est la première levée. Aujourd'hui, elle allait enfin savoir si elle était enceinte ou juste stressée, mais à peine pose t-elle les pieds au sol, que les nausées se manifeste.  

L'angoisse monte, elle aimerait que ça ne soit qu'un rêve, cependant elle ne peut pas faire autrement que regarder la vérité en face. Nausées, vomissement, fatigue, l'humeur changeante, oui ça ne trompe pas et elle a déjà connu ça une première fois à la seule différence qu'elle était moins malade.

 Dans la salle de bain depuis plusieurs minutes, appuyée sur le lavabo, elle cherche du courage pour faire le test de grossesse, qu'elle tient fermement dans sa main droite.

- Aller, au moins tu seras fixée !! S'encourage t-elle tout en regardant son reflet dans le miroir. 

 Dix bonnes minutes après, elle remonte son pantalon de pyjama toute tremblante. Elle se lave les mains et reprend le test attendant patiemment le résultat en ne le quittant pas des yeux. Son coeur s'accélère au fur et à mesure que les secondes passent, sa tête tourne, son estomac se tord dans tous les sens, elle cherche à tâtons le rebord de la baignoire pour s'asseoir.

Pendant ce temps Cora qui se doute bien de ce qui se passe dans la salle de bain prend son petit déjeuné, en attendant de savoir pour sa compagne de chambre. Quant à Garrison il rejoint la demoiselle attablé pour la saluer.

- Bonjour Cora, bien dormis ?

- ça va, merci et toi ? Fait poliment la blonde vénitienne qui n'est pourtant pas du matin.

- Ouais ça peut aller... La salle de bain et libre ?

- NON ! Crie t-elle presque en lâchant sa tartine. Je vais y aller...

- Bah et ton petit déj' ? Bredouille Garrison surprit.

- Plus faim ! Répond t-elle en se levant de table. 

 Une fois le résultat affiché Prune ne sait plus quoi faire, elle n'ose ni sortir ni bouger d'un cheveux.  La porte s'ouvre lentement, Prune sursaute légèrement avant de soupirer soulagée en voyant que ce n'est que Cora qui entre.

- Hello, ma belle... Souffle t-elle doucement avant de continuer. Garrison ne sait pas que tu es ici. Alors, tu as fait ton test de grossesse ?

La brune lui tend le bâtonnet pour qu'elle voit  d'elle même le résultat affiché.

- Merde alors ! Tu es vraiment enceinte... Fait-elle compatissante en voyant les deux barres.

Elle s'agenouille pour se mettre à la hauteur de la brunette qui à l'air sous le choc.

- ça va aller, il y a plein de possibilité, tu peux avorter et si ça tombe c'est un faux positif. Console Cora touchée part le chagrin de son amie.

- Non, je ne veux pas avorter, je garderais le bébé quoiqu'il m'en coûte...  

 Caro se relève abasourdi, cependant elle accepte la décision de Prune.

- Dans ce cas, tu dois l'annoncer à Garrison. Conseil t'elle en lui proposant sa main pour qu'elle se lève à son tour.

- Non, pas maintenant, pas toute de suite, laisses-moi le temps d'accepter la nouvelle. 

- Hors de question Prune, il a le droit d'être au courant, c'est son enfant aussi et attendre ne rendra que les choses plus compliquées pour toi, pour lui et pour moi. Je ne peux pas mentir indéfiniment... 

- Mentir sur quoi ? Surprend le jeune homme en ouvrant la porte de la salle de bain.

Cora se retourne vivement et Prune se lève d'un bond, surprise toutes les deux .

- Bon là, tu n'as plus le choix ma belle, je vous laisse discuter. dit Cora en posant sa main sur l'épaule de son amie. 

Une fois seul, Garrison ne lâche pas des yeux celle qu'il aime. Pensant à plein de scénarios de rupture, ne se doutant pas que sa vie aller changer du tout au tout.

- Alors tu m'expliques ce qu'il se passe ? Demande t-il en essayant de rester calme.

Prune n'ose pas le regarder, pendant quelques minutes qui semblent longue pour le brun, elle cherche comment annoncer la nouvelle, déjà dur à avaler pour elle. 

 Elle prend une grande respiration pour se donner un peu de courage et lâche la nouvelle sans passer par trop d'explication, après tout il n'y a qu'une seule façon de révéler une telle nouvelle surtout quand ce n'est pas désiré.

- Et bien, voilà... je suis enceinte...

 - En...en...enceinte !! Bredouille le jeune homme sous le choc. 

- Oui, enceinte ! Affirme Prune sèchement.

- M...mais... mais co...comment...

- Comment ça se fait ? Tu veux vraiment une explication ou un dessin ? S'énerve t-elle.

- N...non ... Je...  Commence Garrison toujours secoué par la nouvelle.

- Garrison, tu va être père ! S'importe t-elle a bout.

- N.. no...non, je... je ne suis pas... pas prêt ! Bégaye t-il encore plus, paniqué. 

 Pour Prune s'en est trop, la colère prend le dessus et ses mots sortent sans qu'elle n'est le temps de réfléchir.

- COMMENT çA NON ? IL FAUT ETRE DEUX POUR CONCEVOIR UN ENFANT ALORS ASSUME !Crie t-elle.

- Mais... je.. je... je n'ai...rien...rien demandé... moi !

- PARCE QUE TU CROIS QUE MOI SI ?

- Tu...tu n'as.... qu'à avorter... 

- NON, JE N'AVORTERAIS PAS ! QUE TU LE VEUILLES OU NON, JE GARDE LE BEBE !

- Dans... ce cas...ça...ça sera...sans...sans moi... Dit-il difficilement la gorge noué les yeux humides.

En colère, Garrison sort de la maison en claquant la porte. A-t-il vraiment bien entendu ? A-t-il vraiment mit fin à leur relation ? Il ne sait plus où il en est, il y a quelques jours, il filait le parfait amour et maintenant il se retrouve encore une fois seul. Devant le bonhomme de neige qu'il a construit avec Prune, il lève les yeux au ciel tout en laissant échapper un hurlement douloureux et détruit le bonhomme de neige à coup de pieds et de poings pour se défouler. 

 Une fois la rage passée, il se retourne et fixe la porte. Il ne veut pas rentrer, pas après cette dispute. Il allume un feu, le temps de réfléchir à quoi faire. La porte de la maison s'ouvre, il jette un léger coup d'oeil. Déçu de voir que ce n'est pas Prune, il replonge le regard vers les flammes.

 - Hé ! Est-ce que ça va ? Demande timidement Cora en s'approchant.

- A ton avis... Alors comme ça tu étais au courant ? Questionne t-il en gardant son calme.

- Oui, ne m'en veux pas, ce n'était pas à moi de te l'apprendre puis, je te signale que je garde un secret de toi aussi.

- Je ne t'en veux pas, je suis juste perdu...

- Tu as besoin d'un peu de temps pour réfléchir, ce n'est pas si grave que ça. Tu sais un bébé, c'est un cadeau du ciel...

- Tu as raison et je crois que c'est tout réfléchit, je vais partir dés ce soir... Annonce t-il sereinement sans quitter le feu des yeux.